23 juin 2024 :
Une pause dans cette newsletter pour mieux redémarrer plus tard
Depuis la mi-mai, j’ai été trop prise par mon chantier de rénovation de la maison que je compte bien habiter à la fin de l’été. Rien de plus à ajouter dans l’immédiat que le dernier « événement exceptionnel » de la saison qui vient clôturer l’année de cours de Yoga hebdomadaires : une invitation pour tous ceux que cela tente, à venir découvrir notre travail.
… la suite à la page Art&Yoga : l’association
19 mai 2024 :
La manière de vivre la ménopause varie avec la société dans laquelle nous vivons
J’aime beaucoup écouter des podcasts tout en faisant des tâches manuelles. Dernièrement, c’est la série « LSD, Ménopause pour tout le monde » qui a attiré mon attention. J’ai eu envie de partager les épisodes et … d’ajouter mon petit grain de sel ayurvédique, bien sûr !
La ménopause répond à des injonctions sociales qui pèsent lourdement sur les femmes : depuis les rôles imposés jusqu’à l’invisibilité.
À l’opposé, d’autres sociétés considèrent les femmes d’âge mûr avec respectabilité.
Dans ces ailleurs, la ménopause est l’âge de la sagesse, fruit de l’expérience et des difficultés transcendées. J’ai observé cette attitude en Inde. Il semble que ce soit également le cas dans d’autres sociétés traditionnelles (Afrique, Amérique latine, …)
Entre ces deux positions opposées, j’ai envie, aujourd’hui, de proposer un chemin de traverse.
- Parce que la ménopause est une période de transition où il est question de faire le tri dans sa vie : ce que l’on garde / ce dont on veut se débarrasser. Choisir de se donner du temps, de se donner des objectifs qui nous parlent, qui nous correspondent vraiment.
- Se reconnecter à qui l’on est vraiment, en conscience
- S’accorder des temps de repos, de re-connexion faire des pauses, prendre le temps de faire le point sur sa vie, sur ses objectifs.
- Vivre en connexion avec les autres autour de soi : cela s’instaurera de surcroit une fois que nous sommes reliées à nous-mêmes, nous nous relierons aux autres en toute sincérité et confiance.
L’ayurveda propose des remèdes naturels pour les bobos de la préménopause et de la ménopause.
- les bouffées de chaleur seront limitées si nous mangeons selon notre nature, en respectant nos doshas… dès que possible et de manière continue (comme je l’expliquai dans une newsletter récente). Par exemple, le thé de sauge officinale est l’un des remèdes clé les plus connus puisque la sauge assèche ; mais attention : la sauge est également un tonique cardiaque : il faut vérifier avec un-e thérapeute si ce remède vous convient. Il existe aussi des remèdes pour garder l’énergie malgré la baisse des oestrogènes, …
- Quant à la perte de densification osseuse : L’alimentation – encore – est la clé. Certaines plantes peuvent apporter une prévention … à condition de pouvoir les digérer correctement (plantes indiennes).
- L’acceptation de notre corps avec ses modifications, ses rondeurs. Sur le tapis de Yoga, je conseille souvent de considérer son corps avec la gentillesse avec laquelle, tenant un enfant par la main, nous marchons à SON pas… Nous pouvons avoir cette gentillesse envers nous-mêmes également.
Le 1er Mai, nous avons passé la fête de Beltaine qui, dans le monde celte représente l’entrée dans la saison de l’été, celle du pouvoir du feu.
Que ce feu, cette chaleur vous soient bénéfiques !
10 avril 2024 :
Stage d’été : du 22 au 25 août
Uni-vers : vers soi-même et vers les autres
Cet article a pris son indépendance !… Retrouvez-le en cliquant sur ce lien
24 mars 2024 :
Les exercices préliminaires au Yoga
A l’occasion de l’événement exceptionnel proposé par l »association Art & Yoga 22, je vous résume ci-dessous l’origine des exercices préliminaires du Yoga.
Dans les temps anciens, le pèlerinage :
La pratique du Yoga était réservée aux pèlerin-e-s ayant la libération spirituelle comme point de mire. Le « sannyasin » , celui ou celle qui se met en marche parcourant l’Inde à pied, suit les étapes des lieux saints que l’on peut comparer aux points énergétiques contenus dans le corps. Les difficultés étaient nombreuses.
D’abord, on partait ayant laissé derrière soi son passé : les charges matérielles étaient accomplies mais on n’était plus tout jeune. On avait passé les deux premières des quatre étapes de la vie :
- L’âge de l’enfance ou KAMAS qui correspond à la découverte de la jouissance.
- L’âge adulte ou ARTHA qui correspond à la mise en oeuvre de l’esprit de responsabilité : devenir autonome, s’établir et soutenir une famille…
- Les pèlerins concrétisaient DHARMA, l’âge de la mise en oeuvre de sa vocation.
- L’âge de la libération ou MOKSHA étant l’objectif visé : libération de toutes les servitudes, mondaines ou intérieures.
Le principe étant que le maître ou « guru » se dévoile lorsque le sannyasin est prêt , le voyage pouvait être court ou long et représenter des risques : la faim, le sannyasin mendiant sa nourriture ; la soif ; le froid ; les mauvaises rencontres (bandits…). Donc, lorsque le pèlerin arrive dans un ashram et que le guru l’accepte, il lui faut suivre tout un apprentissage d’exercices pour se remettre en forme avant que son corps puisse se plier à la pratique du yoga.
Ces exercices préliminaires sont une merveille d’intelligence du corps en mouvement.
Ils témoignent d’une grande connaissance de la physiologie dynamique du corps humain. Ils sont, à mon avis, une mine d’inspiration inépuisable.
Dans ces temps anciens, la société indienne avait le maintien du collectif comme priorité. Comme d’autres sociétés, le désir d’individuation a jalonné l’histoire des religions (Krishna & la Bhagavad Gîta – 1000 av JC), puis le Bouddhisme et le Jaïnisme – 600 av JC -). Les maîtres spirituels sont devenus autonomes pour leur propre subsistance et la pratique du Yoga s’est propagée pour qui le souhaitait, dans l’univers familial, le rendant beaucoup plus abordable.
Lorsque le Yoga s’est répandu en Occident (début & milieu 20 ème siècle) les exercices préliminaires n’ont pas eu autant de succès que les postures plus spectaculaires. Pourtant, leurs bienfaits sont spectaculaires, vraiment.
16 mars 2024
Bien vivre le printemps,… & abaisser l’impact des allergies éventuelles
Encore un printemps très précoce, cette année. Son arrivée est toujours une fête : celle de la lumière, d’abord ; des promesses de fruits et légumes savoureux, ensuite. Mais le printemps apporte aussi des désagréments pour celles et ceux qui souffrent d’allergies.
POUR RENFORCER NOTRE IMMUNITE, commençons par faire le point avec notre microbiote, en douceur. Je rappelle que l’équinoxe (21 mars) est le bon moment pour faire une petite cure de vermifuge, pour celles et ceux qui le souhaitent. Je propose d’utiliser un sirop dont l’action est efficace et douce : il respecte le microbiote tout en nous débarrassant des parasites intestinaux. (Voir dans la page des liens amis)
POUR AMOINDRIR L’EFFET DES ALLERGÈNES (comme le pollen), deux propositions (outre les recommandations éventuelles de l’allergologue) :
1) Nettoyage du nez avec la loto
On peut trouver ce petit instrument de santé un peu partout… Voici la proposition de Chin-mudra
Mode d’emploi : 1/2 cuiller à café ou 1cuiller à moka de sel fin dilué dans 250 ml d’eau. Pencher la tête vers l’avant & le côté ; faire entrer l’eau salée par une narine et la laisser s’écouler par l’autre tout en respirant tranquillement par la bouche.
2) Faire la douche et le shampoing le soir
… de manière à éviter de polluer la taie d’oreiller et les draps avec le pollen contenu dans les cheveux… Notamment au retour de ballades auprès des arbres ?
La RECETTE DU JOUR : betteraves de garde et navets nouveaux lactofermentés
Les premiers légumes ne vont arriver que petit à petit et il faut bien attendre un peu avant de trouver des légumes suffisamment juteux pour préparer des kimchis faciles. Pour nous faire patienter, voici une recette qui allie les betteraves de garde avec les navets nouveaux. Elle apporte des prébiotiques pour favoriser la bonne santé de notre microbiote.
– Pour un bocal d’un litre (ébouillanté) il nous faudra :
- 340 gr de betteraves & 340 gr de navets nouveaux
- 20 gr de gros sel
- 480 ml d’eau filtrée à température ambiante (laisser l’eau en attente pour s’assurer que le chlore s’est évaporé)
- Bien laver les légumes, ôter les queues mais conserver la peau. Les découper en petits carrés pour augmenter la surface de lactofermentation.
- Alterner les couches de betterave et de navets en saupoudrant de sel.
- Compléter le volume du bocal avec l’eau filtrée jusque’à 2cm du bord, environ.
- Fermer hermétiquement le bocal et le placer dans un récipient pour recueillir les échappées de la fermentation en marche, fermentation qui peut émettre des petits bruits…
- Au bout de 7 à 8 jours, ouvrir le bocal et tester : la lactofermentation est-elle à votre goût ? – Si oui, rangez le bocal au réfrigérateur et commencez de consommer vos pickles ; – Si non, tester chaque jour jusque’à ce que le goût soit assez fort pour vous.
- Une fois au réfrigérateur, ces pickles du printemps se consomment longtemps… jusque’à l’hiver !
26 Février 2024
Le petit déjeuner serait le repas le plus important de la journée : pourquoi & comment ?
- Parce qu’il s’agit de casser le jeûne de la nuit : dé-jeûner ou break-fast.
- Pour réveiller le métabolisme : l’élément primordial est LE BON GRAS pour démarrer nos fonctions nerveuses et cognitives : « Sésame, ouvre-toi ! ». Quel gras ? – Le gras non cuit sera idéal : toutes les noix, de la noix de Grenoble à celle du Brésil en passant par l’avocat (oui, oui, c’est un oléagineux).
- A part cette constante, optez pour la variété : grâce aux différentes propositions à manger et à boire.
Voici un choix de recettes pour vous y aider :
- Le Miam aux fruits, recette de France Guillain : très élaborée, équilibrée en gras oméga 3 & 6, mais contraignante pour celles dont les journées ressemblent à un marathon. Il est indispensable de moudre les petites graines (lin, sésame, …) sinon, elles se collent aux parois intestinales et bloquent le passage des nutriments dans le corps. Elles font alors plus de mal que de bien car nous n’avons pas les capacités des oiseaux pour les mastiquer.
- Le superfood… : plus simple à mettre en oeuvre, il peut alterner avec la recette précédente puisque ses ingrédients peuvent être à disposition dans notre placard.
- Un mélange de fruits de saison, d’un petit morceau de fromage et d’oléagineux (amandes, noisettes, noix de Grenoble ou du Brésil ou …)
- Une tartine de pain agrémentée d’un guacamole, avocat écrasé rapidement à la fourchette, quelques gouttes de citron et une pincée de sel.
- Un oeuf à la coque avec une tartine de pain en mouillettes
Voilà de quoi réveiller vos papilles : une variété d’options à choisir en fonction du temps disponible et du besoin du jour.
Superfood… la recette :
- 2/3 de tasse de lait végétal bio de riz ou d’avoine, … (mais pas de lait de soja)
- 2 cuiller à soupe (càs) de graines de chanvre (protéine végétale)
- 1 cuiller à soupe (càs) de : graines de lin, graines de tournesol, graines de courge
- 1 poignée de baies rouges (myrtilles, framboises, cassis)
- 1 pincée de deux des épices suivantes : cannelle, noix de muscade, cardamome en poudre
- A manger dans un bol ou à réduire en smoothie : au choix. Autres options :
VARIANTES :
- Pour ajouter un goût sucré, ajouter une cas de miel (bio : n’ayant pas été chauffé)
- Pour remplacer le lait végétal : une tasse d’eau + 1/4 de tasse de yoghourt (1% de MG, type «à la grecque ») ou 1/4 de tasse de kéfir.
- Varier avec les baies, les sortes de lait, les parfums des protéines et les graines de toutes sortes.
- Celles et ceux qui souhaiteront manger davantage au petit déjeuner pourront ajouter un oeuf dur : cette protéine favorisera l’effet de satiété.
Propositions de boissons :
Tisane dynamisante et digestive additionnée, éventuellement, d’un peu de miel :
- romarin-gingembre frais (les feuilles de romarin cachent un trésor dynamisant et digestif – il faut les faire bouillir 3 à 5 mn pour l’extraire – option : ajouter un peu de gingembre frais dans cette décoction ultra rapide) ;
- citron gingembre (jus frais de la centrifugeuse ou gingembre bouilli 5 mn dans de l’eau – en la versant dans la tasse, on ajoutera le jus d’un demi citron).
- Si vous avez tendance à souffrir d’inflammation, les deux tisanes précédentes contribueront à améliorer votre terrain. Vous pourrez aussi ajouter plusieurs cures annuelles d’un mélange à part égales : 1/2 càc de Triphala en vrac (voir liens amis) + 1/2 càc de curcuma bio + 1/2 càc de cannelle.
- Si vous souffrez du stress, le café est votre ennemi parce qu’il énerve plus qu’il ne donne de l’énergie. Une tisane vous permettra de réduire la quantité de café du matin. Dans la journée, donnez la priorité au café convivial & réconfortant et rejetez le café des machines automatiques qui est pollué au plastique dissout.
Si vous n’avez pas assez d’appétit le matin,
L’Ayurveda suppose que les éléments de la matière TERRE & EAU (regroupés sous le terme KAPHA) dominent chez vous :
- soit, de manière constante (votre terrain)
- soit, à cause des circonstances du moment.
Je vous suggère alors de boire une tisane dynamisante et digestive (voir plus haut) additionnée, éventuellement, d’un peu de miel. Lorsque l’appétit sera là, vers 9 ou 10 h : un fruit et quelques amandes puis une verre d’eau ou bien choisissez le superfood… ou encore le Miam aux fruits, dans une proportion frugale : il ne faudrait pas couper votre appétit du repas de la mi-journée.
Il se pourrait aussi que votre dîner soit trop tardif et/ou trop copieux.
- Dans notre mode de vie, le repas du soir est souvent le moment où l’on se retrouve, où la course de la journée s’arrête… Et où l’on a donc le temps de manger calmement avec les siens. Cependant, un dîner trop copieux est difficile à digérer.
- S’il est trop tardif, il dérange l’horloge biologique puisque le métabolisme devra rester en éveil pour digérer à un moment où le repos devrait être la priorité pour préparer le sommeil réparateur de la nuit. Ma proposition : tenter de dîner avant 20 heures voire même 19 h si c’est possible pour vous.
- L’heure des anglo-saxons est plus conforme à nos besoins : dîner vers 18-19h et profiter de la soirée pour partager des activités ; coucher vers 22-23h et sommeil profond assuré avant 4 heures du matin.
18 Février 2024
Cure de détox/jouvence : retrouvons notre élan vital !
Nous avons emmagasiné des toxines tout au long de l’hiver. Nous avons peut-être fait moins d’exercice physique, notre métabolisme a été plus lent, nous avons fait la fête avec des amis chaleureux mais aussi des repas plus copieux, … Le surplus occasionne une certaine fatigue. La cure de « détox » de fin d’hiver est traditionnelle. Ses résultats seront plus probants si nous la combinons avec la cure de sève de bouleau fraiche que je vous présentai dans l’édition précédente.
S’il vaut mieux « fait que parfait »,… Voici un schéma qui résume la satisfaction de nos besoins essentiels au cours des repas du midi et du soir. En le suivant, nous mangeons les six saveurs de manière équilibrée et nous allégeons le travail de la digestion qui peut ainsi taper dans nos toxines.
Suivre cette diète au long cours n’est souhaitable que pour éradiquer certaines difficultés digestives tenaces. Dans l’immédiat, il s’agit seulement de le suivre en privilégiant l’option végétarienne autant que possible pendant 3 semaines ce qui est également la durée de la cure de sève de bouleau fraiche.
Ensuite, nous retournerons à nos habitudes alimentaires en incluant progressivement les protéines animales. S’il n’est pas nécessaire d’en consommer de grandes quantités, elles garantissent les apports nécessaires et équilibrés des huit acides aminés essentiels pour notre santé :
- Trois acides aminés manquent dans les protéines végétales : Lysine, Tryptophane et Méthionine
- La Leucine est également difficilement remplaçable : elle apporte la satiété dont manquent souvent les végétariens débutants.
Certains conseillent la supplémentation en acides aminés mais elle est assez difficile à doser. C’est pourquoi, fidèle à la phrase proverbiale de Hyldegarde de Bingen « La seule chose qu’on peut exagérer, c’est la modération », j’ai tendance à conseiller, dans la vie de tous les jours, une diététique aussi « flexitarienne » que « furtive » :
- 100 gr (seulement) de viande ou poisson ou un oeuf pour les repas du midi et/ou du soir
- Si l’un de ces deux repas est végétarien, qu’il soit accompagné d’algues et de légumes lactofermentés en guise d’assaisonnement, de champignons …
Avec une ou deux cure de détox/jouvence par an : en levant le pied nous nous donnons l’occasion de booster notre énergie.
La recette du jour : le Khetchari
Ingrédients :
- 250 gr de riz complet ou semi-complet, basmati ou basmati complet
- 125 gr de lentilles corail (dal) ou de lentilles du puy déjà blanchies ou de haricots mung (soja vert)
- Epices en poudre à volonté selon dosha dominant :
- Toutes les légumineuses se digèrent mieux si l’on ajoute de la sarriette (herbes de Provence) à l’eau de cuisson.
- VATA : gingembre en poudre, cannelle, cardamome, clou de giroffle
- PITTA : cannelle, cardamome, clou de girofle, cumin, coriandre
- KAPHA : poivre long, poivre noir, gingemblre frais, cannelle, cardamome, clou de girofle Curcuma en fin de cuisson pour les trois doshas
Faire tremper les haricots mung pendant 4 h avant la préparation.
Faire blanchir (cuire à l’eau bouillante salée pendant 10 minutes) les lentilles du puy si le choix a porté sur cette légumineuse. Remettre le riz à cuire avec les lentilles, à l’au bouillante.
Cuisson différente selon les doshas :
- VATA : la cuisson doit permettre de garder une consistance moelleuse
- PITTA : cuisson moyenne
- KAPHA : cuisson jusqu’à obtenir un ensemble relativement compact
Pour les trois doshas : on ajoute du curcuma en toute fin de cuisson (pour préserver à cette épice toutes ses qualités – antiseptiques et régulatrices du métabolisme-)
Pour avoir un repas complet, il vous suffira d’ajouter un légume vert cuit, une portion de salade verte et d’un assaisonnement à base d’algues & de légumes lactofermentés.
2 Février 2024
CHANDELEUR ou IMBOLC : Une porte entrebâillée sur le printemps
Les jours rallongent, la lumière revient. C’est la fête d’Imbolc, dans le monde celte ; de la Chandeleur, dans le monde chrétien. Le renouveau s’annonce, les petits agneaux naissent…
Mais en cette fin d’hiver, les premiers fruits et légumes frais sont encore loin de nous offrir leurs nutriments. Préoccupons-nous de la meilleure manière de tirer avantage des aliments dont nous disposons.
Pourquoi la façon dont nous concevons nos menus est-elle si importante ?
En quoi les saveurs des aliments et des plantes médicinales sont-elles importantes pour diffuser leurs vertus dans notre organisme ?
Ces deux questions font l’objet de nombreux écrits, eux-mêmes hérités d’une suite de transmissions orales dans les diverses lignées d’enseignement et de transmission.
C’est par la combustion que la digestion transforme notre nourriture en jus qui est affiné par nos sept tissus (dhatus). Ils sont solidaires dans une chaîne qui va vers l’affinement maximal : notre énergie vitale. Comme ce trajet met environ un mois, lorsque nous sommes fatiguées, LA question est celle de notre constance à servir la cause de notre bien-être dans notre vie quotidienne : constance d’une diététique suffisante et furtive que nous savons être bonne pour nous & aussi exercice physique et gestion du stress, bien sûr.
Ce tableau résume les correspondances directe entre SAVEUR et DOSHA… La complexité arrive lorsque les saveurs se mélangent.
... C’est pourquoi, dans la prochaine édition, je vous parlerai d’une manière simple et efficace pour mettre en place des menus adéquats pour répondre à nos besoins : ceux de notre constitution et ceux de la saison.
Pour revenir à mon introduction, le tout premier produit frais qui nous est donné, c’est LA SÈVE DE BOULEAU. Sa saveur principale est l’astringence, elle est donc bénéfique pour maintenir PITTA à sa place : si inflammation il y a, la sève de bouleau nous aidera à nous en débarrasser.
Très bénéfique pour nettoyer les reins, la sève de bouleau purifie l’organisme (avec un effet secondaire qui nous plaît bien : elle diminue la cellulite et les dermatoses). Elle nous apporte aussi de nombreux nutriments minéraux :« C’est un reminéralisant hors pair »
La seule contre-indication : si vous êtes allergique à l’aspirine
Les proportions en interne et pour une cure de 21 jours : Il faudra – 3 à 5 litres – à raison d’un demi à un verre par jour, le matin à jeun – selon les constitions –
Pour aller plus loin :
En externe : la sève ou le jus de bouleau, mélangée à un peu de farine de pois chiche, est un remède très efficace pour faire disparaître la ROSACÉE en parallèle à une alimentation adéquate… Très, très efficace, même : attention : il faut vous donner une semaine de vie sociale discrète car l’action fait sortir les contenus des boutons. Associer avec de l’huile essentielle de lavande pour nettoyer et cicatriser & une huile reconstituante telle l’huile de jojoba appliquée avec légèreté.
21 janvier 2024
CREATION, MAINTIEN, DESTRUCTION : les trois principes à la base du Yoga et de l’Ayurveda
Les trois doshas (« ce qui domine ou a tendance à être en excédent dans l’ensemble des manifestations du vivant ») correspond à cette répartition.
Les 20 attributs se partagent d’abord de manière binaire puis se répartissent ensuite entre les trois doshas.
Cette manière d’aller dans le détail des attributs permet de lever un doute éventuel sur le dosha dominant d’un être ou d’une chose.
Ces répartitions remontent à un temps où les chamanes exerçaient un sens aigu de l’observation tant dans les choses perceptibles par les sens que par le regard intérieur. Ainsi ont-ils pu répartir les fonctions des organes selon les trois doshas.
Que peut-on en déduire pour notre bien-être au quotidien ?
- Si notre tempérament est plutôt sous la gouverne de Vata ou Kapha, le manque d’élément FEU explique pourquoi manger froid peut contrarier notre digestion – qui est d’abord un processus de combustion – … sauf quelques journées estivales caniculaires.
- Au contraire, une personne dominée par le dosha Pitta pourra digérer plus facilement les repas à base de salades composées puisque le dosha Pitta est le seul qui détienne l’élément FEU.
- Pour la même raison et vu la répartition corporelle des doshas, on comprendra aisément le besoin pour une personne ayant le dosha Vata dominant, de garder notre ventre au chaud pour que le gros intestin fonctionne bien tant du point de vue du mouvement que de l’élimination.
Dans cette semaine de froid sec, voici une recette anti-frissons & anti-rhumes :
Boisson chaude CITRON GINGEMBRE
INGREDIENTS :
- 1/2 citron par tasse
- 1 cm de racine de gingembre
- OPTIONS : romarin, miel
Plusieurs options :
Pour une tasse à boire à la maison :
- Ajouter le gingembre râpé ou coupé en très petits dés dans l’eau bouillante et faire bouillir 3 mn environ
- OPTION : ajouter dès ce moment du romarin à l’au bouillante. Le romarin ajoute un réconfort énergisant et une aide à la digestion.
Autre manière de faire : à la centrifugeuse
- Faire un jus de citron et gingembre
- Le verser directement dans la tasse et ajouter de l’eau chaude
Autre manière encore : dans un Thermos à emporter
- Mettre directement le citron et le gingembre dans le Thermos
- Ajouter de l’eau chaude
- On pourra rallonger la boisson avec de l’eau chaude dans la journée.
13 janvier 2024
SURYA : l’ensemble des habitudes qui nous lient à la région où nous habitons
Lorsque j’ai fait plusieurs stages de perfectionnement auprès du Dr Krisnakumar (Kerala-INDE) le besoin d’adapter le système de santé de l’Ayurveda à nos régions s’est imposé comme une évidence, comme un « 4ème pilier de la santé » !
Dans la précédente Newsletter – Les 3 piliers de la santé – j’ai abordé les grands écarts de durée du jour et de la nuit entre les équinoxes et les solstices, qui ont des effets visibles sur notre santé : le rythme de sommeil, l’appétit, …. Cet aspect fait aussi partie de SURYA : ces rythmes saisonniers nous sont habituels.
SURYA, comprend aussi les habitudes alimentaires prises dans l’enfance,
qu’elles soient familiales ou plus largement culturelles. C’est avec elles que nous développons nos enzymes digestives. Lorsque nous traversons une période difficile, manger à nouveau le plat qui nous réconfortait pendant l’enfance est un choix aussi bénéfique qu’efficace. Si l’on doit changer ses habitudes alimentaires à l’âge adulte, il faudra prendre le temps d’installer de nouvelles habitudes et vérifier qu’elles nous conviennent bien.
La prise en compte du temps qu’il fait dans la région où l’on habite, cela relève aussi de SURYA :
Un temps froid et sec aura tendance à augmenter VATA, encore plus s’il fait du vent.
- J’ai déjà décrit VATA sur le plan de la saison.
- Le froid induit une rétractation des muscles, le chaud une dilatation. Par conséquent, le travail corporel – dans le Yoga, par ex. – doit prendre en compte cet état de fait : les étirements les plus profonds seront réservés à des jours où il fait chaud.
- S’il fait du vent, cela induit un état d’énervement voire d’anxiété, surtout chez les personnes qui connaissent des difficultés à réguler les effets de VATA : soit, parce qu’elles sont déjà dans des situations de stress ; soit, parce que leur condition les y prédispose (manque de sommeil, tempérament, …)
La pluie intense a tendance à induire une certaine inertie ou un manque d’immunité chez les personnes qui connaissent des difficultés à réguler KAPHA :
- soit, parce que la lenteur de leur métabolisme les y prédispose ;
- soit, parce qu’une condition y est favorable dans leur conjoncture (surpoids, difficultés à gérer certaines émotions, …).
- Je décrirai KAPHA au moment du début du printemps, moment habituellement pluvieux… sauf si le dérèglement climatique s’en mêle !
La chaleur intense a tendance à épuiser les tempéraments PITTA :
- soit, parce que leur métabolisme les y prédispose (ces personnes ont facilement de la fièvre, manger et digérer leur donne chaud, … ) ;
- soit, parce qu’une condition y est favorable dans leur conjoncture (activités en surnombre reculant le moment de rester à l’ombre et se poser)
… La recette du jour est réconfortante et moelleuse : deux qualités qui permettent de juguler VATA dans des limites raisonnables.
Gateau aux carottes
Ingrédients pour 6
- 2 tasses de carottes râpées
- 1/2 tasse d’huile
- 2 tasses de farine / ou de flocons d’avoine ou d’amarante cuite
- 1 tasse de sucre / ou 1/2 tasse de fruits secs
- 1/2 tasse de noix de coco râpée
- 1 pincée de sel
- 1/2 cuiller à café (càc) de vanille / J’en ai rarement
- 1/2 càc de gingembre en poudre / ou frais
- 1 pincée de clous de girofle pilés
- 1/2 càc de bicarbonate de soude alimentaire
- 1/4 de càc de levure de boulanger/ ou pas, lorsque je n’utilise pas de farine
- 1 tasse de lait végétal / ou de purée d’amande diluée dans de l’eau /… à doser selon le liquide ajouté avec l’éventuelle option de l’amarante cuite.
- Je fais ce gâteau très souvent. Les options sont des expériences que j’ai validées, des tentatives où j’ai fait le gâteau avec les ingrédients dont je disposais.
- Bien mélanger tous ces ingrédients en un ensemble homogène.
- Verser le tout dans un plat à gâteau un peu profond, un moule à charlotte par ex. que l’on aura graissé préalablement.
- Laisser cuire à four chaud 3/4 d’heure.
Bonne dégustation !
1er janvier 2024
Les 3 piliers de la santé
YUKTA
Choisir de maintenir une nouvelle habitude que l’on a expérimentée bonne pour nous.
Mais la maintenir au long cours n’est pas facile dans notre monde où zapper est un comportement courant… et où nous sommes toujours pressées.
- La volonté peut être une composante de la motivation pendant un moment de passage
- Mais mieux vaut s’appuyer sur la conscience corps-esprit qui se développe avec la pratique du Yoga : pratique corporelle et pratique de la concentration Dharana puis de la méditation Dhyana
YOGACHIKITSA
Adopter des menus conformes à sa nature.
Pas si facile non plus ! Nous sommes sensées savoir ce qui est bon pour nous. Pourtant, par conditionnement culturel (famille, amis, matraquage publicitaire, …) Nous sommes invités à consommer de la nourriture dont les qualités ne nous conviennent pas toujours :
- Trop de mauvaises graisses et de sucres
- Hyper calorique favorisant maladies auto-immunes
- Pas assez de vitamines
- Pas assez de prébiotiques pour soutenir l’activité de notre microbiote.
NIDRA
Le sommeil favorise la santé physique et mentale. Notre besoin d’un sommeil régulier favorise le tonus cellulaire et psychique.
Notre position géographique induit de grands changements entre nos besoins de sommeil d’été et d’hiver. Pour les adapter selon la saison, un petit raisonnement théorique :
- Si l’équinoxe est la valeur stable : 12 h de jour / 12 h de nuit / 8 heures de sommeil
- Alors, au solstice d’hiver, on aura besoin de 9 heures de sommeil environ tandis que 7 heures de sommeil suffiront au solstice d’été.
Bien sûr, ceci est à adapter selon nos propres besoins. Mais que cela nous inspire si nous avons tendance à nous sentir fatiguée l’hiver.
Enfin, pour assurer un bon sommeil, il est recommandé de :
- Marcher une heure par jour (marche consciente et dans la nature si possible)
- Éteindre les écrans numériques une heure avant d’aller se coucher
- Faire un sas entre l’activité et le moment de se coucher : pratiquées les rites d’endormissement qui vous réconfortent.