Une Bonne et Heureuse Année en projet !

Tous mes voeux vous accompagnent, Brigitte

Dans nos régions tempérées, les saisons s’enchevêtrent. Les caractéristiques de VATA sont plus marquées à l’automne :

Mais VATA représente aussi une grande FORCE DE TRANSFORMATION

Brigitte

1er décembre 2023

Nous approchons du solstice d’hiver…

… et si la fatigue se fait sentir, c’est normal. Les jours vont être les plus courts de l’année. Nous avons besoin de repos, de chaleur et de lumière – ce que nous satisferons avec les Fêtes de Fin d’Année – que je vous souhaite déjà les plus Joyeuses !

A l’instar des autres chamanismes, l’Ayurveda fait le parallèle entre le changement de cycle circadien (le rythme jour/nuit) et le passage année écoulée/nouvelle année. Au choeur de l’hiver, le printemps déjà se prépare et les jours rallongent dès le lendemain de Noël. En Inde, à ce type de passage, on évoque le mythe « mourir pour renaître » symbolisé par les divinités shivaïtes ; en Ayurveda, il est représenté par le dosha VATA.

Un « dosha » décrit les éléments de la nature qui dominent chez les êtres vivants ou leur environnement (les saisons, par ex.) S’ils augmentent au point de déborder, ils entrainent désagrément, déséquilibre ou maladie. Je détaillerai prochainement les caractéristiques du dosha VATA. Aujourd’hui, je soulignerai simplement ses caractéristiques principales : FROID et SEC et sa tendance à nous rendre anxieux… D’où notre recherche de chaleur humaine et de fête.

  • Comment s’est passé l’année qui se termine ? – Qu’est-ce qui a fonctionné ? – Qu’est-ce qui a été reporté ou qui a échoué ?
  • Et si nous faisions le tri de ce qui nous encombre et nous alourdit (choses, habitudes) ? … Pour faire de la place et accueillir la nouveauté.
  • Quels pourraient-être nos nouveaux objectifs pour l’année nouvelle ? – Sans oublier de planifier des vacances, si, par ex., nous n’en avons pas pris assez l’année dernière !

Ingrédients :

  • 200 gr de pâte de datte ou 15 dattes, dénoyautées  
  • 200g de noix de cajou nature 
  • 50g de flocons d’avoine, sans gluten 
  • 1 càs (cuiller à soupe) d’huile de coco, fondue 
  • 2 càc (cuiller à café) de thé matcha 
  • 1 càc du mélange de spiruline
  • 2 càc de gingembre moulu 
  • 3 càs de pépites de chocolat fondu
  • Faire ramollir la pâte de datte ou les dattes dénoyautées dans de l’eau chaude pendant 5 minutes. Les égoutter. 
  • Dans un robot,réduire les noix de cajou avec les flocons d’avoine : obtenir d’une texture granuleuse.
  • Ajouter les dattes, l’huile de coco, le thé matcha,la spiruline et le gingembre. Pulser encore. On obtient une pâte collante. 
  • Former 16 boules de taille égale et les déposer sur une plaque couverte de papier sulfurisé. 
  • Préparer le chocolat fondu et le répartir par dessus les boules, en filaments par ex.
17 novembre 2023

Et bien dansons maintenant !…

Avec le passage à l’heure d’hiver, les jours raccourcissent d’une manière brutale et la période du spleen peut nous peser. Voici quelques astuces pour soutenir notre vitalité :

  • S’amuser et se dépenser en même temps : DANSER ! – C’est la bonne idée du moment. Faire de l’exercice l’air de rien, tout en partageant des moments chaleureux avec ses amis. Et pourquoi attendre les fêtes de fin d’année ? – Dès maintenant, remettons au goût du jour les thés dansants d’autrefois !
  • Moins amusant mais très bénéfique : s’adapter au rythme circadien, au rythme du soleil dans la région que nous habitons. Si nous le pouvons, sortir et profiter de la lumière du soleil le temps de prendre l’air, de marcher un peu ou de courir, en préférant un moment où le soleil est au zénith.
  • Veiller à son biorythme : accepter de dormir une heure de plus l’hiver que l’été, c’est un bon moyen de limiter l’impact de la fatigue. L’hiver nous porte à l’introspection mais la fatigue nous fait voir les choses en noir. C’est pourquoi il est particulièrement salutaire d’aller se coucher avant de s’écrouler de fatigue. On pourra ainsi accomplir ses « rites d’endormissement » qui présagent d’une bonne nuit récupératrice.
  • Pour rester dans le fil directeur de cette newsletter, deux recettes de tisanes VITALITÉ qui, toutes les deux, se consomment LE MATIN. Leur pouvoir tonique les prédispose à soutenir notre activité. Le soir, préférons des tisanes qui favorisent le sommeil (Valériane, passiflore, etc.)

Pour une grande tasse : Deux pincées de romarin + 1 cm de racine de gingembre râpé.

Mettre les feuilles de romarin à bouillir 3 mn dans une petite casserole. C’est le seul moyen pour en extraire les bienfaits. On y ajoute le gingembre. Pour accentuer l’effet DETOX, on peut ajouter le jus d’un demi-citron. Et si la gorge chatouille, on peut aussi prendre cette tisane avec une cuiller à café de miel.

La sauge officinale séchée (de nos jardins ou de chez l’herboriste) se fait infuser comme du thé. La sauge a un effet tonicardiaque puissant : il ne faut donc pas en abuser voire l’éviter (en cas d’hypertension, par ex.)

La sauge a également un effet asséchant. Elle est très bénéfique en cas de rhume. Utilisée régulièrement à moyen terme, elle apporte des bénéfices aux femmes qui souffrent de bouffées de chaleur. Du fait de ce pouvoir asséchant, la sauge est contre-indiquée aux hommes. L’effet asséchant pourrait assécher leur sperme à moyen-long terme, la seule indication furtive en cas de rhume est accessible pour eux.

26 octobre 2023

Le cours de Yoga du lundi (18h – salle polyvalente de St Nicodème) reprendra le 6 novembre, après la période de vacances scolaires

Le 31 octobre, Samhain, l’ancienne fête celte, marque le passage vers l’hiver

Les moissons sont engrangées. Les jours sont de plus en plus courts. Nous nous trouvons entre l’équinoxe de septembre et le solstice de Noël.

Autrefois, la fête durait trois jours. On se réunissait autour d’un feu de joie et les bougies étaient allumées pour faire fi de l’obscurité qui gagne du terrain. On partageait des repas chaleureux composés d’aliments de saison… Et, au diapason de la nature qui se met en repos pour l’hiver, on rendait hommage aux morts.

La recette du jour est festive et gourmande : chutney potiron pommes

Ingrédients

  • 600 gr de chair de potiron & 600 gr de pommes acidulées
  • 2 gros oignons
  • 100 gr de raisins blonds
  • 15 cl de vinaigre de canne (ou de cidre)
  • 200 gr de sucre roux
  • ½ c. à café de macis ou noix de muscade
  • 2 c. à s. de gingembre frais râpé
  • 1 c. à café de curcuma
  • ½ c. à café de sel
  • 1 citron vert non traité

Couper la chair du potiron en dés et les mettre dans un faitout avec 50cl d’eau. Laisser cuire couvert à feu doux 15mn jusqu’à ce que la chair s’écrase en purée.

Prélever le zeste de citron et le couper en lanières. Peler et hacher les oignons. Eplucher les pommes, enlever le cœur puis les couper en dés. Les arroser de jus de citron.

Faire chauffer le vinaigre et le sucre dans un wok. Quand le sucre est fondu ajouter dans l’ordre la muscade, le gingembre, le curcuma puis les oignons, les pommes, les zestes pour qu’ils s’imprègnent des épices. Ajouter enfin les raisins, le potiron.
Laisser cuire à couvert sur feu doux en remuant de temps en temps jusqu’à ce que le vinaigre se soit évaporé (environ 20 à 30mn). Mettre en pot et fermer aussitôt. Se conserve au réfrigérateur 3 mois facilement.

4 octobre 2023

En admirant la pleine lune d’équinoxe,

… j’ai pensé aux femmes qui vont bientôt donner naissance. En particulier, à celles que j’accompagne en Yoga Prénatal vers vers la matrescence. Elles ont l’opportunité se développer la connaissance de leur corps et de découvrir la connexion avec l’enfant à naître.

La naissance est en effet un moment capital : 

  • pour la femme qui devient mère, bien sûr. Elle subit des chocs physiques, hormonaux et psychologiques tout en étant en butte à des idéaux culturels souvent inatteignables.
  • pour l’enfant à naître puisqu’un mauvais départ peut avoir des conséquences tout au long de sa vie à venir.

Pourtant, l’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement n’est pas du tout optimal actuellement dans notre pays. Voyez – entre autres – le livre récent de Marie-Hélène LAHAYE, Les femmes méritent mieux… (abondantes vidéos également disponibles)

Recette du jour : autour des orties

Elle est destinée à celles et ceux qui se promènent dans la nature ou les jardins non exposés aux pesticides… A défaut, on pourra s’approvisionner en orties séchées auprès de nos amis herboristes. En Bretagne, le dérèglement climatique a apporté l’automne pendant trois semaines en juillet-août mais l’été est revenu depuis septembre et se prolonge en octobre. Les orties sont actuellement magnifiques. On en trouve sans fleur, ce qui est préférable : elles conservent alors leurs nutriments les plus intéressants.

L’ortie est une des panacées européennes. Elle a fait partie de l’alimentation quotidienne pendant des siècles… Jusqu’à ce que l’expédition de 1785 conduite par La Pérouse ne revienne d’Amérique du Sud avec des légumes nouveaux (carottes oranges, tomates, pommes de terre, maïs, haricots, …). L’attrait de la nouveauté a entrainé l’oubli des légumes d’autrefois à quelques exceptions près : l’Italie conserve l’ortie au quotidien, elle est même vendue sur les marchés.

Deux grandes qualités devraient la ramener dans nos assiettes :

  • Elle est anti-histaminique : elle aide à se débarrasser de certains allergisants dans le corps.
  • Elle est reminéralisatrice : tout à fait indiquée en cas de lésion d’os ou de cartilage ou d’ostéoporose.

Mais je ne la crois pas destinée aux tisanes ni aux gélules. Considérons-la comme un légume qui participe à notre maintien en bonne santé, à la prévention sans pour autant lui demander de tout régler de manière immédiate, bien sûr.

Risotto vert

Temps de préparation : 20 mn – Temps de cuisson : 30 mn

Par personne :

  • 100 gr de riz semi-complet rond
  • 1 càs de matière grasse (huile d’olive ou ghee)
  • 1 oignon
  • 200 gr de légumes verts (épinards, blettes, orties, céleri branche)
  • cumin ou quatre épices, thym, laurier, clou de girofle, sel
  • Servir avec du curcuma à volonté

C’est la cuisson qui caractérise le risotto : le riz est saisi dans la matière grasse et l’oignon frit avant que le bouillon ne soit ajouté, petit à petit. Cette recette réclame une attention soutenue de façon à ajouter ce bouillon au fur et à mesure qu’il est absorbé par le riz. 

  • Préparer un bouillon avec 2 litres d’eau additionnée des épices et aromates.
  • Eplucher et découper l’oignon en tranches égales. Le faire revenir dans le ghee ou beurre clarifié.
  • Ajouter le riz préalablement rincé pout le saisir.
  • Commencer à « mouiller » le riz avec le bouillon.
  • Ajouter les légumes verts choisis.
  • Laisser cuire avec une surveillance vigilante.
Soupe aux orties
  • 200 gr d’orties par personne
  • 200 gr de pommes de terre
  • Sel, cumin,
  • Servir avec du curcuma à volonté

Soupe très classique dans laquelle les uns rajoutent de la crème, les autres de l’huile d’olive, … à volonté.

Bel automne, les Amies

17 septembre 2023

L’équinoxe est là, pour aller vers l’hiver… tout en profitant de l’été indien

Amies Yoginis, cette Newsletter renaît avec les nouvelles activités de la rentrée :

  • une nouvelle association, ART & YOGA 22,
  • un nouveau cours de Yoga qui s’inscrit en Centre Bretagne, à St Nicomède, charmante bourgade à côté du « penty » (petite maison) en cours de rénovation.
  • La Mairie de St Nicodème envisage un gîte pour héberger les visiteuses, juste à côté : projets de stage en vue !

Ma pratique m’a permis de maintenir mon corps en forme malgré le chantier de rénovation et malgré les tracas administratifs. Ah ! les bénéfices du Yoga sur le corps et l’esprit !

Comme aux temps du confinement, j’ai continué de me former grâce aux cours en vidéo de Schuyler Grant : je me suis perfectionnée en Yoga Vinyasa (enchainements de postures). Schuyler est très inspirée par Iyengar – ce grand yogi du 20ème siècle qui a ouvert la voie au respect de l’anatomie dans la pratique du Yoga… J’ai hâte de vous transmettre mes dernières découvertes !

L’astuce beauté-santé : les abdos

Cap sur les abdos ! dans cet équilibre en douceur et fermeté qui caractérise la pratique du Yoga. Ce renforcement aura deux objectifs :

  • corporel : renforcer et protéger les zones lombaire et pelvienne
  • mental : favoriser la gestion du stress de la rentrée,…
Autre nouveauté : la page de recettes

Dans cette nouvelle rubrique, je mettrai en avant la recette qui favorise le mieux la saison.

8 mars 2023

Se préparer au printemps qui vient. Eurêka ! Les crocus sont sortis qui annoncent le printemps !

Je me souviens de la stupeur du Dr Krishnakumar Vaidhya (ou médecin ayurvédique du Kérala) lorsque je lui expliquai nos saisons de l’hémisphère nord, et, en particulier le fossé horaire entre équinoxe et solstice… et l’enthousiasme que nous ressentons à l’arrivée du printemps.

Si la sortie de l’hiver est traditionnellement le moment de la « détox », il est intéressant de considérer les différences géographiques ainsi que les apports de la science pour adapter les techniques et traditions ancestrales. En Ayurveda, cela s’appelle satmya et c’est sous la supervision du Dr Krishnakumar que j’y ai travaillé.

Ainsi, pour respecter le microbiote tout en se débarrassant des parasites intestinaux, je privilégie un sirop végétal au shank prakshalana (traditionnel = nettoyage de l’ensemble du trajet digestif à l’eau salée). De même, je souligne la contre-indication du jeûne aux personnes dont la thyroïde est faible : pour elles, une diététique & un art de vivre basés sur la régularité doivent être la règle.

Apprenons à connaitre nos besoins et adaptons notre pratique de Yoga en conséquence. Le respect de l’équilibre entre stira & stukha, vigueur & douceur, nous conduira à une pratique d’autant plus douce et progressive que l’hiver nous aura fatiguées.

L’astuce beauté : revivifier la peau

Les frimas ont asséché la peau. Rappelons-nous que l’anatomie de la peau différencie les besoins des couches profondes qui ont besoin d’être nourries, des couches superficielles qui ont besoin d’être hydratées. Adaptons notre routine quotidienne et prenons soin de notre peau en deux temps :

  • NOURRIR avec une huile adaptée à nos besoins (en cas de doute, on pourra tirer profit de l’huile de capeline, d’amande douce…)
  • HYDRATER avec une émulsion (eau dans huile : une « crème hydratante »)qui apportera d’autant plus de souplesse à la peau si celle-ci est déjà nourrie en profondeur : l’émulsion restera en surface, la couche cutanée à laquelle l’hydratation est destinée.
18 janvier 2023

Un mot rapide pour faire le point sur l’art de vivre selon la saison. Nous avons mis en place des actions quotidiennes qui donnent plus d’intensité et de qualité à notre vie (Yoga au quotidien ; alimentation conforme à nos besoins). Ce message n’a pour but que d’entretenir notre motivation à poursuivre.

Les jours sont encore courts et les caractéristiques de l’hiver sont bien là : il neige ce matin sur le Kreiz Breizh. Pour se re-dynamiser :

  • Revoyons les enchainements qui nous réchauffent et que nous connaissons pour les avoir répétés ou dont nous avons conservé les mémos.
  • Ajoutons de la chaleur à notre alimentation : épices, gingembre/citron, …
  • Et, au moindre rayon de soleil, allons marcher d’un bon pas.

Un résumé de mes petites nouvelles :

  • Depuis l’automne, j’ai quitté Lannion et je vis à Carhaix-Plouguer, en plein centre de la Bretagne.
  • Je relance ici Yoga et Ayurveda, au chateau de Kerampuilh.
  • Je rejoins quelques actions associatives dans le cadre de la Transition et je cherche un lieu de stage pour nous réunir aux beaux jours…

L’été, la saison où Pitta est aux commandes

Photo by Henry Be on Unsplash

Pitta est le seul dosha avec l’élément feu : la chaleur saisonnière autant que le feu digestif. Trop de feu évoque le caractère éruptif et invasif que nous pourrons contenir par des saveurs rafraichissantes :

La saveur amère présente dans les légumes et les herbes aromatiques offertes par nos jardins tout au long de l’été. Les épices très chaudes ne conviendront pas aux personnes dont la constitution est dominée par Pitta : le cumin, le curcuma et la cannelle ainsi que quelques mélanges de curry doux leur conviendront mieux. La coriandre a une grande valeur rafraichissante et apaisera les débordements de Pitta au cours de l’été.

Les fruits qui désaltèrent et les repas-salades composées, sont le must de l’été : les personnes qui ont le feu digestif soutenu de Pitta seront celles qui les digèreront le mieux (les personnes dont la constitution les rattachent à Kapha et Vata digèreront mieux les repas chauds).

Lorsque nous invitons nos amis Pitta à déjeuner, rappelons-nous qu’ils sont vite de mauvaise humeur lorsqu’ils ont faim : que le repas soit prêt pour les accueillir !

L’été prépare aussi les fruits et légumes qui nous nourriront tout au long de l’hiver. La signature des courges, des carottes et des pommes, de couleur orange, est bien celle du feu.

Sortir de l’hiver pour aller ver le printemps : saison reine pour Kapha

A woman and man enjoy a winter fat bike ride in Banff National Park, Alberta, Canada.

Dès le solstice d’hiver, le printemps est latent quoique invisible encore : la nature se réveille lentement du repos de l’hiver, les journées se rallongent, quelques journées plus chaudes jouent les préliminaires de la renaissance du végétal. Cette énergie appartient à Kapha. C’est la période de la remontée de la sève. C’est aussi la période des refroidissements (le haut du corps est une région qui correspond à Kapha). Dans la logique ayurvédique, les rhumes s’expliquent par la fonte du mucus emmagasiné pendant les journées froides et pluvieuses avec la nourriture trop riche et grasse, les fromages notamment.

Le jeûne traditionnel du printemps, le carême, permet de détoxifier l’organisme des surcharges de l’hiver. Il offre également l’occasion de libérer le mental de pesanteurs émotives. Il est à moduler selon le type dominant (dosha) et en tenant compte du contexte de vie de la personne. Un jeûne trop agressif peut contrecarrer le bon fonctionnement du métabolisme et rendre plus présentes des émotions négatives qu’il conviendrait plutôt d’abandonner, notamment pour les personnes de type Vata (soit, par la constitution ; soit, par le stress du moment)… « La seule chose que l’on peut exagérer, c’est la modération », n’est-ce pas ? (Hildegarde de Bilgen). 

Photo by Joel Holland on Unsplash

Pour maintenir Kapha dans ses limites, deux propositions :

  • Les saveurs des aliments de la période et la manière de les combiner :

On recherchera la saveur amère (détoxifiante) caractéristique des endives, de la salade cuite mais présente aussi dans tous les légumes verts. La saveur astringente(drainante) lui sera associée avec efficacité. On retrouvera ces deux saveurs dans les légumes disponibles à cette saison : les poireaux, le céleri boule ou rave, les fruits secs (noix, noisettes, amandes) et les légumineuses (lentilles, haricots). Puis les asperges, le pissenlit et les petits pois. La saveur douce reste d’actualité avec les céréales et amylacées (riz, pâtes, pommes de terre) mais aussi les fruits frais (pommes avec d’autres saveurs selon les variétés) et les fruits secs (raisins, figues).

  • Pratiquer de l’exercice physique aérobique :

La tendance à l’inertie et à la déprime saisonnière résulte aussi du manque d’exercice. Allons marcher dans la nature, faire du jogging, pour développer les endorphines qui nous apportent un regain d’énergie et d’enthousiasme. C’est la bonne saison, aussi, pour se donner des défis dans l’entraînement aux salutations au soleil et à toutes les formes de dépense physique aérobique pouvant se pratiquer à l’intérieur, en particulier les jours d’intempéries.

Rappelons-nous que nos amis Kapha aiment revenir de faire de l’exercice mais qu’ils ont du mal à y partir ; par contre, les inviter à nous accompagner pour une grande ballade les comblera de joie : ne les en privons pas !

L’automne, spleen et stress : le dosha Vata domine

L’automne est la saison du vent, des tempêtes. Ce mouvement est la signature de Vata : un froid sec, changeant. A force, Vata conduit à l’anxiété. Il en est de même du stress qui a des effets anxiogènes quand il devient omniprésent.

L’automne, c’est aussi la saison de fortes pluies qui sont la signature de Kapha : un froid humide que l’on retrouvera aussi au printemps. En novembre, la pluie qui n’est pas arrêtée par la végétation va remplir les nappes phréatiques. Lorsque Kapha devient trop important, il apporte une forme d’inertie. On a tendance alors à se morfondre.

Ces deux signatures se retrouvent dans le phénomène du spleen : anxiété et inertie. Loin d’être réservé aux poètes, le spleen nous accable lorsque les jours raccourcissent. Toute la nature se met alors au repos et la consolation de la beauté des couleurs des feuilles des arbres ne nous suffit pas à accepter cette saison du « mourir pour renaître ».

En 2020, le confinement nous a apporté encore plus d’épreuves mentales et voici quelques modalités pour nous aider à maintenir notre bonne forme jusqu’au moment de ressusciter, au printemps prochain : en gérant au mieux notre stress.

« D.EC.R.EP.E.E »: Quelques points de repères pour gérer le stress ou le tenir à distance : 

Cette liste est proposée par Deepak Chopra et Rudolph E. Tanzi dans The Healing Self – ici traduite et résumée

D : Se Détacher 

de la source du stress lorsqu’il devient envahissant. Prendre du recul de manière à se protéger de la croyance que tout notre être est engagé dans ce tunnel stressant.

ÊC : être centré

Plus nous serons entraînées à la respiration consciente, plus nous serons capables de nous « rebrancher » sur notre respiration et de nous détacher de l’emprise du stress.

R : rester active

Le retour au corps, faire bouger le corps, astuce excellente pour maintenir le stress à distance. Sortir faire le tour du pâté de maison ou du parc voisin : une excellente opportunité pour « dégonfler » le ballon de baudruche d’un stress qui nous a envahies : pour le remettre à de plus justes proportions.

EP : être positive

Rester positive vis à vis de soi-même, c’est satisfaire à la première injonction des Yamas (ahimsa = compassion, non-violence) mais c’est aussi se faire plaisir, s’apporter de la reconnaissance de la joie.

E : support émotionnel

Parler de ses émotions : à un-e amie voire même à un-e thérapeute si nécessaire. Evoquer oralement ses émotions à une personne de confiance est en effet un moyen reconnu d’apaiser son état émotionnel.

E : Echapper

Echapper si l’on doit. La fuite est un excellent moyen de se protéger, c’est sûr. Cependant, nous reculons parfois devant cette option pour des raisons d’éducation, de culture, de confiance en soi-même. Pourtant, si l’on y réfléchit à froid, il nous semble normal d’éviter les personnes toxiques à notre égard, voire même les personnes qui entretiennent des ragots, etc.