Le Yoga vient d’une racine sanscrite √Yuj qui signifie « faire ». C’est donc avant tout une pratique. L’essentiel est donc de définir son objectif puis de s’y tenir en s’appuyant sur les pratiques d’aujourd’hui. Elles s’adaptent à nos modes de vie.

POSTURES
BIBLIOGRAPHIE
Pratique corporelle :
  • La pratique quotidienne de postures, d’exercices respiratoires et d’enchainements, délie le corps et améliore sa vitalité. C’est la plus connue aujourd’hui mais elle est loin d’être la plus importante.
Pratique philosophique, morale et éthique :
  • Il y eut 6 écoles de métaphysique (3 déistes et 3 matérialistes). 

Ces apports ont été étudiés en profondeur par une cohorte d’intellectuels français qui se sont trouvés dispersés lors de l’éclatement de la Sorbonne.

  • Je vous propose une liste (non rexhaustive) de leurs ouvrages.
  • Les érudits anglais ont bénéficié de la présence du Commonwealth en Inde pour approfondir ces sujets. La recherche anglophone est très documentée.

Le Yoga des origines :

Les apprentissages ont fait l’objet d’une liste de 8 formes de pratique de Yoga. Elle est traditionnellement appelée « ASHTANGA YOGA« . Ce sont huit étapes allant des exercices préliminaires jusqu’à l’objectif spirituel le plus ambitieux :

  • Yama : 5 comportements de morale universelle au premier rang desquelles Ahimsa : éviter de nuire, s’abstenir de toute agression – parfois traduite par « non-violence »…
  • Niyama : 5 pratiques qui visent la paix intérieure, « être bien dans sa peau » : Rechercher la propreté et la pureté intérieure, renoncer à des choses indésirables mais devenues des habitudes, …
  • Asana : l’ensemble des pratiques corporelles (exercices d’échauffement, postures statiques, enchainements). Les enchainements enseignés par Patabhi Jois sont appelés « Ashtanga Yoga » eux aussi)
  • Pranayama : L’ensemble des pratiques du souffle (prana) 
  • Prathyara : C’est le résultat de l’arrêt des fluctuations du mental : arrêter le ressassent, mais aussi se mettre à l’abri du tumulte en soi et au dehors de soi
  • Dharana : La concentration qui s’acquiert au cours des étapes précédentes
  • Dhyana : La méditation est un cadeau qui se révèle de lui-même grâce à la pratique assidue de la concentration. Au Japon, elle se nomme Zen.
  • Samadhi : C’est l’Union, la connexion avec l’Esprit qui se révèle dans l’état de méditation. Ce n’est pas un aboutissement mais une porte d’entrée vers un ensemble d’autres étapes allant toujours vers plus d’Union.

Autrefois, une personne souhaitant étudier le Yoga devait avoir accompli ses devoirs d’adulte : avoir élevé ses enfants, leur léguer les affaires, tout quitter et s’en aller à l’aventure sur les chemins dans l’espoir de rencontrer un maître ou gourou. Le nouvel arrivant n’était admis qu’après avoir dépassé un certain nombre d’épreuves. Celà se passait dans un ashram (une école dédiée) ou dans un ermitages reculé. 

La transition vers la modernité

Le Mahabharata est considéré comme l’un des textes fondateurs de la civilisation indienne. D’abord transmis par voie orale seulement, il aurait été rédigé en vers entre le 5ème avant JC et le 3ème siècle de notre ère. La Bhagavad Gîta (le chant du bienheureux) a été a posteriori considéré comme texte fondateur de l’hindouisme du fait du rôle majeur de Krishna dans la guerre fratricide entre deux clans.

La Bhagavad Gita est un tournant historique qui marque la prise de conscience de l’individu. Les maîtres ont souhaité que les personnes désireuses de pratiquer le Yoga puissent le faire tout en restant intégrées dans leur vie sociale et familiale. Ils ont eux-mêmes travaillé pour gagner leur vie et abandonné la tradition de la modernité qui faisait peser leur entretien sur la communauté.

A partir du 20ème siècle, une grande diversité de propositions a permis de répondre à des objectifs très différents. Quelques exemples :

  • B. K. S. Iyengar a adapté ses pédagogies aux besoins de prévention de la santé physique de personnes fragilisées par la vie moderne, proposant des accessoires de facilitation.
  • Patabhi Jois a adapté un système de postures reliées dans un flux dynamique,    – nommé Ashtanga Yoga lui aussi – qui propose un entrainement intense d’exercices physqiue respiratoire et de concentration, en même temps.
  • Enfin, plusieurs associations de méditation internationales, proposent de commencer directement à partir de Dahrana, la 6ème étape.